Vers un chauffage économique et local

Face aux enjeux actuels, repenser notre façon de consommer, et notamment de se chauffer est une priorité. En effet, en France, 20 % des émissions de gaz à effet de serre sont liées au chauffage des bâtiments. Dans ce contexte, la mise en place de réseaux de chaleur urbains se présente comme une solution intéressante : elle est plus économique, plus durable et moins énergivore.  

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Alimentée à hauteur de 66 % en moyenne par des énergies renouvelables (voire 80 %-90 % sur les dernières installations), ces infrastructures distribuent ensuite la chaleur produite à un ensemble de bâtiments via des canalisations souterraines.  

Leader sur le marché des réseaux de chaleurs urbains (RCU) avec la gestion de 160 structures, ENGIE Solutions, en partenariat avec Marke.org et France Chaleur Urbaine, a récemment initié une concertation citoyenne afin de sensibiliser le Grand Public à ces infrastructures parfois méconnues et recueillir des contributions pour leur développement futur. 

Le réseau de chaleur, un système perçu à la fois comme nécessaire et complexe 

De manière générale, les RCU ont été bien accueillis. Les participants ont conscience que ce type de structure est plus efficace que d’autres chauffages tels que le gaz. En effet, le réseau de chaleur émet 2 à 3 fois moins d’émissions de gaz à effet de serre que des systèmes traditionnels.  

Toutefois, leur mise en place et leur fonctionnement, imaginés comme complexes, restent des points d’interrogation pour de nombreux participants. Des préoccupations concernant la transparence des gains financiers, la maintenance contraignante ou encore l’efficacité en milieu rural ont été soulevées.  

Par ailleurs, certains participants se questionnent sur le véritable gain énergétique réalisé et leurs doutes s’élèvent à mesure que la centrale s’éloigne des bâtiments qu’elle alimente. L’enjeu de mieux leur faire connaître la fiabilité du système et le principe de boucle fermée est donc primordial.  

Enfin, certains ménages sont réticents à cette structure qui implique des compteurs collectifs plutôt qu’individuels. Ils souhaitent payer seulement ce qu’ils consomment et ne pas être responsables du comportement d’autrui. Cependant, les RCU se caractérisent comme des solutions économiques qui gagneraient à être connues. S’appuyant sur un mix énergétique  local, ils sont indépendants du prix des énergies fossiles volatiles et offrent donc une pérennité financière aux utilisateurs. 

Les énergies vertes, entre volonté et craintes

Par ailleurs, la question des énergies renouvelables a également suscité des débats. Si la volonté de réduire la consommation énergétique et d'adopter des énergies renouvelables est largement partagée, des inquiétudes persistent quant à la réelle efficacité de ces solutions.  

Des réserves ont notamment été exprimées à l'égard de certaines sources d'énergies renouvelables, telles que la biomasse, qui est mal reçue par les citoyens pour plusieurs raisons : peur des coupes rases, croyances sur l’utilisation des déchets forestiers ou agricoles essentiels pour la biodiversité, craintes quant au rejet important de CO₂ dû aux combustions, etc … Au contraire, la géothermie est perçue par le panel comme une ressource durable et intéressante, mais émet tout de même des préoccupations dues à un manque de transparence et au fait que l’eau puisse devenir une denrée rare.   

Tous ces doutes mettent en lumière la nécessité d'une éducation plus approfondie sur les caractéristiques et la mise en œuvre de chaque technologie. A titre d’exemple, sur les dix dernières années, alors que le parc des réseaux de chaleur s’est doublé, l’impact énergétique lié à ces réseaux a, quant à lui, diminué. 

Mieux faire connaître le fonctionnement des réseaux de chaleur

Pour chacune des problématiques, que ce soit pour la mise en place des RCU ou les enjeux des énergies renouvelables, cette consultation a souligné l’importance de mieux informer le public, via des études d’impact précises et sourcées ainsi que des données scientifiques. Une meilleure communication ferait ainsi face à la complexité du sujet et permettra de favoriser l’acceptation de ces solutions.  

Cette stratégie nécessite que la communication repose sur des témoignages d’expert, des acteurs de référence en qui les citoyens ont confiance. Dans ce cadre, les collectivités territoriales ont été identifiées comme de vrais leviers. Grâce à la connaissance de leur territoire, elles sont en mesure de prévenir, d’informer, de former les habitants à des moments clés de la mise en place d’un RCU.  

En complément de ces enjeux révélés par la consultation, ENGIE Solutions et ses partenaires continuent de se mobiliser pour une transition énergétique réussie. Les RCU participent déjà à la diminution de la consommation énergétique et des émissions de CO₂ de manière significative. L’hiver 2023 a d’ailleurs enregistré une baisse de 8 % des consommations de chauffage, soit 153 000 tonnes de CO₂ évitées (soit la production de 318 000 postes de télévision). ENGIE Solutions accompagne les villes, les industriels  et des entreprises du secteur tertiaire sur la voie de la décarbonation. 

Voir l'étude complète sur Make.org       En savoir plus sur les réseaux de chaleur       

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