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La biomasse en quelques mots
La biomasse est certainement la forme d’énergie la plus ancienne utilisée par l’Homme, depuis la découverte du feu. Aujourd’hui encore, elle demeure la principale énergie renouvelable en France, devant l’hydraulique, l’éolien ou le solaire. Qu’elle soit forestière ou agricole, la biomasse englobe une variété de matières premières, végétales ou animales :
- Des résidus de bois des forêts aux déchets (agricoles, alimentaires, biodéchets…).
- Des cultures dédiées (miscanthus).
- Des boues des stations d’épuration.
- Des effluents d’élevage (fumier et lisier d’animaux).
- et même les algues !
Tous ces déchets sont autant de ressources précieuses servant à :
- la production de chaleur, premier grand usage de la biomasse-énergie.
- la production d’électricité dans les centrales, grâce à la combustion de bois et de déchets divers.
- la production de biocarburants, comme le bioéthanol créé à partir de sucre fermenté (issu de la betterave, de la canne à sucre ou encore de céréales) ; le biodiesel issu de l’huile de colza, de tournesol ou de soja.
- le biogaz obtenu par un processus de méthanisation.
Le saviez-vous ?
Les 5 atouts de la Biomasse
Contrairement aux énergies intermittentes comme l’éolien ou le solaire, la biomasse offre une disponibilité maîtrisée. Comme toutes les énergies renouvelables et de récupérations (EnR&R), elle est appelée à jouer un rôle majeur dans la transition énergétique.
- Une énergie renouvelable : la biomasse provient de matières organiques et de résidus biodégradables, renouvelables et disponibles. En les valorisant, elle préserve les ressources et favorise l’économie circulaire. Ainsi utilisés, les résidus ou déchets deviennent des ressources précieuses, au service de la transition énergétique.
- Une réduction des déchets : la biomasse contribue à la gestion durable des ressources naturelles et des déchets organiques, en les transformant en ressource utile.
- Neutre en carbone : si la combustion de biomasse produit des émissions de CO2, elle est souvent considérée comme neutre en carbone, car les émissions émises sont compensées par l’absorption du CO2 pendant la croissance des végétaux.
- Un approvisionnement local : La biomasse représente une ressource locale, au plus près des entreprises et des territoires. Elle optimise la part des énergies renouvelables dans un mix énergétique et permet de réduire notre dépendance aux énergies fossiles.
- Une dynamique territoriale : La production de biomasse contribue au développement économique des territoires, en créant des emplois locaux pérennes, non-délocalisables, liés au ramassage et au traitement des déchets et autres résidus forestiers. Par ailleurs, elle permet aux industries du bois et de l’agriculture de diversifier leurs pratiques et d’accroître leurs revenus, par la valorisation des déchets agricoles ou forestiers. Enfin, la biomasse produit une énergie territoriale et compétitive et assure le développement durable de la filière forêt-bois.
Le principe de la biomasse
La biomasse peut être convertie en énergie par différents procédés, soit par combustion directe dans une chaufferie biomasse, soit par méthanisation ou par gazéification. Elle permet également d’alimenter des cogénérations pour une production combinée de chaleur et d’électricité.
Dans quel cadre réglementaire s’inscrit la biomasse ?
Comme le photovoltaïque ou la géothermie, la biomasse participe à la diversification de l’approvisionnement énergétique, en réduisant notamment la dépendance vis-à-vis des combustibles fossiles. Cette énergie renouvelable entre dans les engagements des accords de Paris, qui fixent des objectifs en matière de transition énergétique. La nouvelle directive publiée au JOE* (31/10/2023) réhausse les ambitions pour 2030 sur la part des énergies renouvelables dans la consommation européenne (42,5 % obligatoire, et 45 % si possible) et décline des objectifs par secteur dont celui de la biomasse.
De façon plus générale, la biomasse représente environ 9,8 % de la consommation mondiale d’énergie primaire en 2020, selon l’Agence Internationale de l’Energie (AIE) . Toujours selon l’AIE, l’énergie biomasse devrait représenter 20 % de la production d’énergie mondiale à l’horizon 2050.
En France, la biomasse fait partie intégrante de la Loi sur la Transition Énergétique et de la Croissance Verte, avec la Stratégie Nationale de Mobilisation de la Biomasse qui précise les objectifs nationaux et définit les périmètres d’action des différentes filières. Selon le Ministère de la Transition écologique, la biomasse représente plus de 55% de la production d’énergie finale et présente un fort potentiel de développement tout en garantissant la préservation du puits de carbone
Selon les projections de la Stratégie nationale bas carbone (SNBC), le potentiel énergétique atteindrait 430 TWh à l’horizon 2050, dont 250 TWh pour la biomasse agricole (40 TWH actuellement).
*Journal officiel de l'Union européenne
Le saviez-vous ?
Comment valoriser la biomasse en énergie ?
La biomasse par cogénération
La combustion reste le procédé le plus simple pour générer de l’énergie issue de la biomasse. Très concrètement, ce procédé consiste à brûler le bois, les déchets agricoles ou les résidus forestiers dans une chaufferie biomasse, afin de produire de la chaleur. Cette source de chaleur sert à chauffer de l’eau ou à produire de la vapeur pour alimenter des réseaux de chauffage urbain (RCU) ou le process de sites industriels.
La vapeur d’eau, issue du procédé de combustion, peut également être convertie en électricité, via une turbine et un alternateur, qui produit du courant. La production combinée de chaleur et d’électricité se nomme cogénération. Ce principe permet non seulement d’exploiter la biomasse dans sa globalité mais aussi d’optimiser le rendement. En effet, la cogénération permet d’économiser jusqu’à 20 % d’énergie primaire par rapport à une production distincte de chaleur et d’électricité.
La biomasse par méthanisation
La méthanisation repose sur un processus biologique dans lequel des micro-organismes, essentiellement des bactéries, décomposent la matière organique dans un environnement dépourvu d’oxygène (appelé réacteur anaérobie). En fermentant, la biomasse produit du biogaz, très proche du gaz naturel. Composé majoritairement de méthane, ce biogaz servira de combustible dans une chaudière à turbine pour produire de la chaleur et de l’électricité.
Ce gaz vert peut également servir de biocarburant pour certains véhicules. Comme la combustion directe, la méthanisation permet de valoriser des déchets organiques, tout en produisant une source d’énergie durable et renouvelable. De plus, avec la méthanisation : "rien ne se perd, tout se transforme", puisque le digestat, un sous-produit de ce processus peut être utilisé comme engrais !
La gazéification de la biomasse
La gazéification s’effectue dans un réacteur spécifique (le gazogène) à température très élevée (jusqu’à 1 200°C) et en l’absence - ou presque - d’oxygène. Durant ce processus thermochimique, la matière organique est convertie en un mélange gazeux (le syngaz), composé d’hydrogène, de monoxyde de carbone et de dioxyde de carbone. Ce gaz combustible pourra être brûlé dans chaudière pour produire de la chaleur ou dans un moteur à combustion pour une production combinée d’électricité et de chaleur.
Pourquoi choisir la biomasse ?
Nicolas Cerdan, Directeur technique et performance chez ENGIE Solutions, vous en dit plus sur le potentiel de cette ressource naturelle, locale et renouvelable.
Quelles sont les aides existantes ?
Fonds chaleur
Géré par l’ADEME, le Fonds chaleur finance les projets de production de chaleur à partir d’énergies renouvelables et de récupération (EnR&R). Ce fonds chaleur peut être notamment activé pour le financement d’une étude de faisabilité d’une chaufferie biomasse, ou apporter une aide aux projets d’investissement : méthanisation/cogénération ; biomasse-énergie ; approvisionnement biomasse.
Biomasse Chaleur Industrie Agriculture Tertiaire
Le Biomasse Chaleur Industrie Agriculture Tertiaire (BCIAT) vient en réponse à la Stratégie nationale bas carbone de France 2030. Il apporte une aide à l’investissement aux entreprises des secteurs industriel, agricole et tertiaire privé, qui visent à décarboner leurs pratiques. Pour être éligible au BCIAT, les installations doivent assurer une production thermique supérieure à 12 000 MWh/an, à partir de biomasse.
Le dépôt du projet se fait en ligne sur la plateforme ADEME AGIR.
Un accompagnement certifié pour les industriels et les collectivités
Forte d’une expertise de plus de 15 ans dans l’exploitation de la biomasse, ENGIE Solutions conçoit des solutions sur mesure, optimisées et compétitives pour accompagner les industries dans leur transition énergétique. Son expertise est aujourd’hui reconnue par 2 certifications - Red II et label Haie – preuves de ses bonnes pratiques sur le sujet.
Nos équipes accompagne nos clients de A à Z, de l’étude du projet biomasse, à sa conception, en passant par la construction, l’exploitation et la maintenance de l’installation. Nos contrats sont l’assurance d’une sérénité d’esprit. Nous garantissons un prix du MWh, sur une durée convenue, et prenons en charge l’approvisionnement en bois, l’exploitation et la maintenance de l’équipement.
Et, pour simplifier vos démarches administratives et vos demandes de subvention, nous vous mettons directement en liaison avec les organismes de l’Etat.
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Biomasse : Notre expertise au service de votre projet
Sources :
https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/?uri=OJ:L_202302413
https://www.strategie.gouv.fr/publications/biomasse-agricole-ressources…
https://fondschaleur.ademe.fr
https://moncompte.ademe.fr/auth/realms/master/protocol/openid-connect/a…
https://les-aides.fr/aide/ZpJP3w/ademe/appel-a-projets-bciat-industrie-…
h
ttps://www.notre-environnement.gouv.fr/themes/economie/article/l-energie