Transformation énergétique du Camp bâti de Mourmelon-le-Grand

Ce jeudi 27 février 2025, le général de division François-Yves Le Roux, commandant de la base de défense de Mourmelon-Mailly, l’Ingénieur Général de 2^e Classe Francis Contamin, directeur du Service d’Infrastructure de la Défense (SID) Nord-Est, Emmanuel Coutance directeur de GTM Hallé et représentant du groupement du Contrat de Performance Energétique (CPE) et Matthieu Bonvoisin, Directeur du Territoire Nord-Est ENGIE Solutions, ont inauguré les ouvrages de ce contrat qui concerne le camp bâti de Mourmelon-le-Grand.

Ces grandes transformations qui ont reçu le soutien du plan de relance à hauteur de 40 M€ vont permettre une baisse de 44 % de la consommation d’énergie, l’usage de près de 80 % d’énergies renouvelables et la réduction de 86 % des émissions de CO₂.L’optimisation des consommations énergétiques des bâtiments et l’intégration d’énergies renouvelables sont au cœur de ce projet d’envergure.

Réduire la consommation énergétique

La mutation énergétique du camp, concrétisée par ce Contrat de Performance Energétique, s’inscrit dans l’engagement global du ministère des Armées pour la transition énergétique de ses infrastructures.

Avec une maîtrise d’ouvrage assurée par le pôle de conduite d’opérations de Châlons-en-Champagne et l’antenne infrastructure de Mourmelon, entités du Service d’Infrastructure de la Défense (SID) Nord-Est, le contrat a été attribué pour une durée de 20 années au groupement d’entreprises constitué de :

GTM Hallé (mandataire) et Sotram, filiales de VINCI Construction, pour les travaux d’isolation thermique des bâtiments, de réhabilitation des sous-stations, de construction d’une nouvelle chaufferie et de démolition de l’ancienne chaufferie.
ENGIE Solutions, pour l’exploitation des installations avec : fourniture d’énergie, exploitation maintenance, gros entretien renouvellement et pilotage de la performance énergétique ; la réalisation des travaux du process de la chaufferie centrale, le déploiement de l’écosystème digital, la création de sous-stations connectées pour l’extension du réseau, le passage en échangeur et automatisation des sous-stations existantes.
Sogea Environnement, filiale de VINCI Construction, pour les travaux de voirie et de réseaux divers et d’extension-rénovation du réseau de chaleur.
S2T ingénierie, études techniques.
Moon Safari et Accord&archi, architecture.

Pour mener à bien cette vaste décarbonation, des travaux de rénovation complétés par des actions de performance énergétique ont été engagés sur l’ensemble des 187 bâtiments chauffés du camp, soit environ 188 000 m². Ces actions doivent à terme permettre de réduire les consommations énergétiques de chauffage du site de 44 %.

Pour atteindre une maitrise précise des consommations et de la maintenance, des solutions digitales d’optimisation sont aussi déployées : Gestion Technique centralisée (GTC), Gestion de la Maintenance Assistée par Ordinateur (GMAO), supervision, plan de mesure et vérification avec télé-comptage généralisé. Cet écosystème digital permet de faciliter le contrôle et d’optimiser le chauffage dans les bâtiments.

Décarboner l’énergie

Au-delà des travaux de rénovation énergétique des infrastructures, le projet a également pour objectif d’intégrer des énergies renouvelables dans le mix énergétique du camp.

Une nouvelle chaufferie a été construite, composée dedeux chaudières biomasse d’une puissance totale de 5,6 MW et de 2 chaudières gaz d’une puissance totale de 9 MW pour servir d’appoint et de secours en cas d’incident ou de besoin de maintenance. Les chaudières biomasse produisent environ 20 GWh par an (soit 80 % du besoin) pour alimenter les bâtiments en chauffage et Eau Chaude Sanitaire (ECS). Ces chaudières bois sont alimentées en plaquettes forestières et bois de recyclage collectés dans un rayon de moins de 100 km autour du site, permettant un approvisionnement local.

La chaleur est acheminée vers les bâtiments par un vaste réseau de chaleur interne d’environ 17 kilomètres, étendu et qui sera entièrement rénové à l’issue du marché.

Cette chaufferie vient remplacer l’usage du charbon et du fioul, permettant ainsi de réduire le nombre de chaudières individuelles précédemment présentes dans une cinquantaine de bâtiments.

Chiffres clés :

44 % de réduction de consommation énergétique
Près de 80 % d’énergies renouvelables
86 % d’émissions de CO₂ évitées pendant la durée du contrat
13 600tonnes de CO₂ évitées par an
Chaudières biomasse de 5,6 MW produisant 20 GWh par an à partir d’énergie renouvelable
17 km de réseau de chaleur et 158 sous-stations
40 M€ d’investissement issu du plan de relance